dimanche 30 décembre 2007

Et si le capitalisme ne s'autorégulait pas ?

A la lecture d'une information sur l'abandon du marché des écrans plasma par Fujitu, on peut se demander si un des principes actuellement mis en avant par les ténors du libéralisme, celui de l'autorégulation du capitalisme, n'est pas tout simplement faux.


D'abord, pourquoi quitter un marché ? La réponse principale est celle du manque de rentabilité. Il ne s'agit pas de pertes mais simplement parce que les espoirs de croissance y sont plus faibles qu'escompté initialement.

Conséquence directe : on observe une diminution du nombre de concurrents sur le marché.

Reproduits en nombre, ces comportements justifient l'éxistence d'une Commission européenne chargée de la concurrence. Parmi ses attributions, elle doit lutter contre la mise en place de trusts ou monopoles et faire respecter les articles 81 et 82 du Traité de l'Union Européenne.

Il faut donc que le capitalisme soit régulé. D'ailleurs c'est que proposait déjà la loi anti-trust Etats-Uniène.

Mais pourquoi ?

Parce que l'objectif des entreprises est de mettre en place une situation de monopole sur un marché ?

Peut-être que le capitalisme classique permettait une autorégulation, mais que sa version financière moderne, dans sa recherche acharnée de profits, ne le permet plus.

Peut-être aussi que la concurrence est un concept moderne qui est contraire à l'évolution naturelle du capitalisme.

C'est à nos économistes de répondre à cette question et d'apporter aussi une réponse à la question : le capitalisme est-il viable ou un modèle multi-monopolistique est-il l'objectif réel de ce système économique ?

Peut-être aurons-nous des réponses à ses questions avant peu. Ce serait heureux, je n'aimerais pas vivre dans un système économique où seul un acteur aurait survécu dans chaque secteur d'activité.

Sources
- Fujitsu, pionnier du plasma, va quitter ce secteur
- Commission européenne chargée de la concurrence

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